Je vous avais présenté un outil   de dynamique moléculaire, développé en C++. Je vais   maintenant vous en expliquer le fonctionnement, le paramétrage et   présenter une nouvelle vidéo de simulation numérique.
Principes
Soit Φij(r) le potentiel d'interaction de paire entre la particule i avec la particule j. La somme des gradients de potentiel correspondants donne la force d'interaction appliquée sur chaque particule i :
Si l'on fige le  temps et que l'on fait les calculs, on connait alors la force  d'interaction appliquée à chaque particule, ce qui nous donne  l'accélération a=F/m. En appliquant cette force un temps dt, on connait  la variation de vitesse dv=a*dt. On a donc la nouvelle vitesse au point  r+dr.Il y a plusieurs algorithmes possibles, moi j'ai utilisé l'algorithme de Beeman. Pour ceux qui sont familiers avec le développement de Taylor d'une fonction, cet algorithme est une approximation à l'ordre 2. Le choix de l'algorithme impacte sur la précision et le temps de calcul. On peut par exemple aller à l'ordre 4 avec l'algorithme de Runge-Kutta.
On  itère par pas de temps dt:
- Au temps t, on calcule la  nouvelle position en t+dt, à l'aide des vitesses calculées au coup  d'avant : r(t+dt)=r(t)+v(t)*dt+a(t)*dt².- Les nouvelles positions calculées, on en déduit les forces à l'aide du potentiel comme expliqué précédemment.
- On calcule la variation de vitesse dv=a(t)*dt et on en déduit la nouvelle vitesse v(t+dt)=v(t)+a(t)*dt.
Potentiel   de Lennard-Jones
Le potentiel utilisé est celui de Lennard-Jones qui se rapproche de la modélisation des Gaz de Van der Waals.

Il est  composé d'une partie  attractive de longue portée en puissance 6 et d'une  partie répulsive à  courte portée en puissance 12. Par la méthode du col  ou en utilisant le  lagrangien, on voit que, entre deux particules, il y  aura un minimum à  ce potentiel et donc un point d'équilibre ou une zone  d'oscillation.  Avec un grand nombre de particules, le comportement  devient chaotique.  Cependant cela permet de comprendre l'équilibre  statistique de la  distribution des vitesses. Sur le schéma ci-contre  j'ai tracé la droite  d'énergie nulle et colorié la zone d'énergie  potentielle dans laquelle  une particule seule et d'énergie initiale nulle  oscillerait.Conditions  aux bords
J'ai  modélisé deux types de conditions aux bords : un  espace vide infini et  un espace fini. Pour  délimiter l'espace fini, on pourrait entourer le  tout de  molécules fixes interagissant avec celles à l'intérieur : boite   non déformable. Mais de manière plus simple, on a défini un espace   carré de taille fixe dont le bas communique avec le haut et la droite  communique avec la gauche.
Variantes
Il est alors intéressant de réaliser des   variantes. Par exemple, en enlevant la partie attractive du potentiel.   Cela permet de simuler le comportement de boules de billards qui ne font   que s'entrechoquer.
D'ailleurs, si vous pensez que cette approximation est moins bonne que l'approche mécanique consistant à évaluer leur distance puis à calculer les quantités de mouvement après un choc potentiel, pensez-y à nouveau et demandez-vous quelle est l'interaction physique qui est à l'origine des chocs ? Car la nature me semble plus proche de cette approche utilisant un potentiel que celle définissant une loi mécanique à respecter.
D'ailleurs, si vous pensez que cette approximation est moins bonne que l'approche mécanique consistant à évaluer leur distance puis à calculer les quantités de mouvement après un choc potentiel, pensez-y à nouveau et demandez-vous quelle est l'interaction physique qui est à l'origine des chocs ? Car la nature me semble plus proche de cette approche utilisant un potentiel que celle définissant une loi mécanique à respecter.
Nouvelle   vidéo



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